L'arroseur arrosé

Publié le par Jean-Marc NAILLON

Quelques nouvelles entre deux courts séjours de vacances:

ça bouge beaucoup du côté des O.G.M.:

Dans l'essor sarladais du vendredi 20 juillet (le petit journal local), un communiqué de la Confédération paysanne 24 prend position face à la présence de maïs O.G.M. dans deux cantons du département (Vertaillac et Ribérac). Une petite phrase concerne les apiculteurs: " Quant aux apiculteurs, nous leur conseillons de sortir les ruches des cantons concernés pour les installer ailleurs, ceci afin d'éviter une contamination de leur produit." C'est la première fois que je lis un conseil de ce genre dans la presse, ça ne sera malheureusemant pas la dernière.

J'ai appris que Maurice Coudoin et les associations qui s'étaient jointes à lui comme plaignantes dans la demande de référé au tribunal de Marmande ont été déboutés le douze juillet dernier: le maïs O.G.M. a été semé malgré la demande en référé, il ne sera pas castré ni détruit, malgré les demandes des plaignants et l'apiculteur doit installer ses ruches loin des O.G.M.. Le juge a surtout trouvé qu'il n'y avait pas lieu à un référé. De nombreux sites parlent de cette affaire sur internet.

Du maïs biologique a été détruit dans les pyrénées atlantiques. Il était destiné à évaluer les éventuelles contaminations génétiques par le pollen du maïs O.G.M.. La fédération Bio Aquitaine souhaitait évaluer la cohabitation des cultures bio et transgénique. L'expérience a tout simplement été sabotée par quelques malveillants.

Enfin, j'ai appris avec plaisir que les faucheurs volontaires continuent leur action d'une manière tout à fait inédite et désarmante pour les semeurs d'O.G.M.Je me permets de recopier quelques lignes trouvées sur le site

http://www.univers-nature.com:80/inf/inf_actualite1.cgi?id=2732:                

"Face aux cultures d’OGM, les faucheurs ne désarment pas. Alors que les actions d’arrachage des parcelles de plantes transgéniques sont pénalement condamnables, ils réinventent le concept de façon subtile. Alors que les OGM sont une source avérée de pollution génétique des autres cultures, jeudi dernier, près de 500 militants anti-OGM ont pollinisé un champ de maïs transgénique en diffusant du pollen de variétés non-transgéniques à sa périphérie. Pour José Bové qui participait à cette action, à Lussas en Ardèche, c’est 'l’arroseur arrosé'.

En effet, en agitant des épis de maïs non OGM en fleur sur le pourtour du champ de 6 000 m2, le vent et les insectes aidant, c’est la parcelle transgénique qui s’est vue contaminée, sans qu’aucune personne n’y pénètre (la gendarmerie présente sur les lieux n’est pas intervenue). "

Voilà pour les nouvelles issues des lectures de l'été.

Du côté du rucher, l'activité semble avoir repris après un mois de juillet très peu productif: Les floraisons de juillet sont peu nombreuses et n'apportent pas de rentrée de nectar suffisante pour une miellée.



(Abeille sur serpolet en juillet)

(Abeille sur trèfle blanc)

Hier et aujourd'hui, j'ai constaté une activité plus importante devant les planches d'envol: Peut-être peut-on espérer des rentrées intéressantes de miellat? Je ne suis pas sûr que la baisse annoncée des températures nous rende service.

 

Publié dans Nos abeilles en danger

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